Le travail social devrait-il prendre en compte les réalités spécifiques des femmes et des personnes LGBTQIA+ en situation de sans-chez-soirisme ? Cette étude rappelle que la précarité de logement recouvre une diversité de situations souvent invisibilisées : hébergement temporaire, séjours contraints chez un proche, conditions de logement indignes, ou encore fuite face à des violences. Dans ce contexte, l’absence apparente de femmes et de personnes LGBTQIA+ dans les services traditionnels ne reflète pas une absence de besoins, mais plutôt une inadéquation des réponses proposées. En s’appuyant sur une analyse des facteurs structurels de pauvreté, de discrimination et de violences fondées sur le genre et l’orientation sexuelle, cette étude met en lumière les limites des dispositifs actuels. Si certaines associations ont initié des démarches inclusives, la majorité reste centrée sur un modèle pensé pour les hommes cisgenres, reproduisant ainsi des exclusions.